Un neurologue de réputation internationale avait dit que le stress c’est la vie et son absence, la mort. Il est un mécanisme naturel pour assurer l’homéostasie, un équilibre harmonieux entre les différents stimuli, internes et externes. Alors, pourquoi le combattre? Serait-ce plutôt de trouver des moyens pour le rendre acceptable?
Aujourd’hui, on parle à tout moment de la peur liée à des pandémies, à la guerre, aux pénuries de toutes sortes, présentes et à venir. Tout le monde, via les ‘’médias orientés’’, est invité à vivre constamment une tension plus ou moins extrême qui peut menacer l’équilibre de chacun. Mais, cette pression n’est pas réellement de la peur. Celle-ci n’arrive que si on est devant un stimulus extérieur comme quand nous sommes devant une auto qui fonce sur nous ou un chien agressif qui nous attaque. Dans ces cas, notre réaction est purement réflexe. Elle n’est pas réfléchie, analysée et est souvent accompagnée de manifestations physiques de déconnexion, de tremblements, de dégâts urinaires ou autres.
L’anxiété et l’angoisse, elles, sont d’une autre nature n’étant pas liées à des phénomènes extérieurs mais bien à un travail intérieur plus ou moins constant, plus ou moins appuyé sur la réalité. La personne peut se faire des scénarios qui amènent l’organisme à réagir comme si c’était réel, avec des observations qui ressemblent à la peur. Cela s’observe au plan individuel et personnel ou monté de toutes pièces dans un but de déstabilisation et de contrôle des masses. L’anxiété serait plus ‘’légère’’ et diffuse alors que l’angoisse serait plus sévère et aboutirait souvent à une structuration de la vie qui peut être misérable.
Poussées à l’extrême, ces ‘’constructions’’ de toutes pièces pourraient amener de la détresse et conduire à des idées suicidaires. Elles nécessiteraient une intervention plus forte pour les contrer: suivi, accompagnement, thérapie. Malheureusement, la médecine actuelle n’a qu’une solution, les antidépresseurs qui sont prescrits abondamment, pour plusieurs symptômes, et qui développeraient une dépendance. Cela ne semble pas déplaire au complexe pharmaco- industriel.
Dans cette thérapeutique, on n’aborde pas les causes extérieures et intérieures, on élude le rôle de premier plan que jouent les médias dans ce théâtre de mauvais goût. Et le ‘’patient’’ est laissé à lui-même. Plusieurs d’entre eux auront une vie qui ne leur appartient plus. En somme , tout se passe comme s’il fallait insister sur un danger extérieur (pandémie, guerre, famine, etc.), pour créer et entretenir la peur, laquelle devient l’unique cible de l’intervention. Alors que c’est l’anxiété, l’angoisse, la détresse fabriquées de toute pièce qui sont les principaux facteurs de stress et pour lesquels la personne pourrait avoir une emprise et poser des gestes concrets pour se réapproprier sa vie.
Le fou du village