Avertissement.
Ce texte vise à décrire un processus naturel d’incarnation d’une énergie essentiellement spirituelle et des conséquences liées à un arrêt de grossesse volontaire ou autre, pour cet ‘’être’’ et pour la mère. La décision et l’intention sous-tendant cette démarche ne peuvent être réduites à une seule intervention ‘’médicale‘’. Cet écrit présente une approche qui n’est pas courante, parle de la guérison d’un ‘’être’’ spirituel et de sa mère pré-choisie. Et si c’était vrai au-delà de nos préjugés populaires et scientifiques.
Il est bon de nous rappeler que l’âge de l’enfant se calculait depuis le moment de sa conception dans certaines cultures. Plus près de nous, on disait qu’un enfant se préparait vingt ans avant sa naissance, dans l’histoire complète de la mère. Enfin, le placenta, avant d’être obligatoirement disponible pour l’industrie, était vu chez certains peuples comme le frère jumeau du fœtus qui s’était sacrifié pour lui permettre de naître. On allait l’enterrer près d’un arbre, en guise de respect, pour nourrir la terre mère. Ces faits, et plusieurs autres, nous donnent une autre lecture de la naissance et de son mystère, de son sens profond.
D’abord, il faut savoir que lorsqu’une âme s’incarne, elle est dépositaire de vies antérieures et d’un programme pour une évolution future. Au plan subtil d’existence, elle a d’abord choisi sa mère, sa famille, son milieu qui vont lui permettre de réaliser son histoire. De plus, elle est investie d’une énergie qui va lui allouer un temps plus ou moins limité d’action. Enfin, il faut savoir que la naissance est très exigeante pour elle car c’est avant tout un processus involutif: passer d’une conscience universelle à un temps d’oubli puis à une incarnation.
Dans la vie intra-utérine, quand le corps est suffisamment développé, l’âme apparaît sans trop savoir ce qui se passe et où elle est. Son développement ultérieur sera primordial pour apprivoiser sa vie nouvelle et sa mission dans ce monde. Mais si, par notre intervention, nous arrêtons le processus, l’âme, sous forme d’un cumul d’énergie, se loge à l’épaule de la mère, comme un disque de lumière. Elle ne peut plus revenir à son lieu d’origine, à sa Maison, car son incarnation lui a coûté beaucoup d’énergie. La mère, elle, se sent parfois accablée par des réactions qui n’ont rien à voir avec la culpabilité ou la honte. C’est là un processus naturel qui se répète à chaque avortement, si c’est le cas. La thérapie et le soutien peuvent être utiles mais sont souvent insuffisants, la mère restant importunée.
Il faut alors libérer l’âme en lui redonnant de l’énergie, ce sera sa guérison en même temps que celle de la mère. Il est clair que les mères ne vivent pas l’arrêt de grossesse de la même façon, avec la même intensité. Si la mère reste affligée après l’expérience, comme habitée par une présence qui ne veut pas ou ne peut pas céder sa place, alors elle devra entreprendre une démarche tout à fait personnelle et pour le temps nécessaire à sa libération. Il lui est suggéré de prendre des notes sur son ressenti sans insister sur les émotions qui peuvent revenir. En prendre conscience mais ne pas les retenir.
Il faut d’abord identifier cette énergie informe et perdue en lui donnant un nom et toujours l’aborder par ce nom. On peut même identifier un genre, si c’est possible, selon le désir de la mère dans ce qu’elle aurait aimé avoir comme enfant. Prendre le temps qu’il faut pour clarifier cette étape.
Ensuite, il faut lui donner les raisons pour lesquelles elle n’a pu le recevoir, l’accueillir. Et que ce choix n’est pas le sien mais celui de la mère. Les émotions peuvent être intenses dans ces rappels mais, tout en se permettant de les vivre, la mère ne doit pas les retenir, s’y accrocher. Juste en prendre conscience et passer à la suite. Dans ce dialogue avec l’âme, cette dernière prendra de la force et la mère aussi. Encore une fois, il faut prendre le temps nécessaire pour clarifier cette étape. Prendre des notes, comme dans un journal intime, peut être très bénéfique pour d’éventuels rappels.
Par après, quand le temps est venu pour les deux, il faut libérer l’âme et lui permettre de retourner dans sa Maison. Lui souhaiter un bon retour. Les émotions peuvent être intenses et la mère doit prendre le temps de les vivre. Être triste, c’est normal lors d’une séparation. Prendre le temps de vivre cette étape en relisant les notes antérieures s’il le faut. Et brûler ce journal intime, papiers et photos pour laisser la fumée remonter là-haut. La mère doit alors prendre le temps de ressentir si elle vit, ou non, une véritable libération.
(Remerciement et hommage à France, voyante)
Réflexions
Staline disait: ‘’Un mort, c’est dramatique; un million de morts, c’est une statistique.‘’ Faut-il s’en limiter à faire le relevé des cas, d’en compiler les tableaux comparatifs pour en déduire une certaine évolution, le plus souvent en hausse? Ces chiffres nous permettent-ils d’éluder le drame de million de femmes aux prises avec cette décision et ses conséquences pour elle-même, pour l’être spirituel à naître ? Passer de la broche à tricoter dans la cuisine à l’acte médical rend la situation plus sécuritaire, mais l’acte est-il plus défendable ? Passer d’un cas par cas pour une mesure exceptionnelle à un service essentiel dénote-t-il une réelle évolution de société ? Enfin, devant l’ampleur de la situation, peut-on parler d’un véritable gâchis, d’un véritable dépeuplement ? Peut-on seulement poser certaines questions et recevoir des réponses satisfaisantes (les réponses appartiennent à chacun) ou doit-on seulement accepter en silence le discours à la mode érigé en dogme? Peut-on défendre bec et ongle le besoin de protéger l’enfant contre les abus et détruire l’enfant à naître, entraver une âme à s’incarner? Peut-on accepter que l’avortement soit rendu un business quand les foetus sont objets de trafic au plus offrants , même à neuf mois de grossesse?
Le Fou Du Village