Il faut savoir préserver la mémoire du temps, le temps sans temps, le temps d’avant le temps, le temps d’après le temps, l’instantanéité, l’éternité, le présent ou cadeau. Le temps des ombres, d’avant la création, le temps des germes. Le temps d’avant le début. Le temps sans lumière, le temps du grand vide. Quand il n’avait que l’Esprit qui, de son souffle, poussa la Création.
Comme dans les contractions d’une mère, le spasme de la vie esquissa toute chose, tout être, toute créature. Et l’enveloppant, les Ténèbres, comme un placenta, la protégea, la nourrit et la rendit à terme en lui fournissant tout d’elles-mêmes. Après de multiples temps, la délivrance arriva. Et tout se déploya dans une musique céleste de plus en plus rythmée.
Une énergie sans borne permit une dilatation sans limite, dans l’infini grand et petit. Et Dieu contempla son œuvre comme un Père fier de sa créature. Leur aventure commune n’a jamais cessé depuis, s’apportant mutuellement des compléments et suppléments l’un pour l’autre. Et ce, jusqu’au temps d’une nouvelle contraction.
Dieu et l’Homme ne sont qu’Un. Mais, depuis le passage de Lucifer, la distanciation s’est amplifiée à un point tel que beaucoup ont proclamé la mort de Dieu. L’opinion a suffi pour faire basculer la Vérité. La connaissance pratique des sciences et apprentissages a amplifié l’arrogance de l’homme dans la fierté de ses moyens. Il est devenu ‘’homo deus’’. De co-créateur il s’est auto proclamé créateur à ses risques et périls, avec arrogance.
Une science sans conscience peut mener à la catastrophe comme c’est arrivé à plusieurs reprises. Et à défaut d’apprendre par la conscience, on pourra toujours le faire par la souffrance. Les peuples venus d’ailleurs, eux, ont fini par développer avec le temps une conscience universelle qui reconnaît la présence de la source, de Dieu. Encore faut-il atteindre une autre vibration, une autre dimension. Et ce sera une nouvelle unité
Le Fou Du Village