Depuis avant le temps, dans le vide et les ténèbres, a commencé un germe d’univers lui-même accompagné d’autres germes d’univers. L’espace y retrouvait à chaque fois son compagnon pour lui fournir un cosmos lui permettant de se développer toujours davantage. La lumière, l’eau et l’éther en étaient les témoins mais surtout les acteurs. De ce chaos originel, la vie s’est organisée en de multiples formes. Et, de nombreux ancêtres d’ici et d’ailleurs ont laissé de nombreux legs. L’Humain est apparu, s’est plus ou moins stabilisé après de multiples essais et erreurs. Au fil des âges, une généalogie sacrée s’est exprimée en amont d’un génome physique.
Selon un livre sacré, Dieu a créé l’Homme à son image et à sa ressemblance. Dès lors, il a reçu au plus profond de lui-même, ce pouvoir sacré de décider tout selon sa propre volonté. De par son libre–arbitre, aidé de toutes ses facultés, il peut même rejeter le plan divin du départ et s’auto proclamer souverain. Il devient alors pleinement humain et peut croître, se développer selon son bon vouloir.
Toutefois, de par son origine primate, il a gardé une bonne part d’animalité, d’instinct. Selon d’aucuns, il est resté un animal grégaire. Comme tel, il ne peut survivre sans le groupe, le clan. Alors, selon les circonstances, il va préférer se modeler et suivre la ligne de conduite dictée par les autres, ou plutôt par des leaders influents.
Enfin, de par son incarnation même, il est interconnecté à son environnement physique d’où il origine et dont il est fait. Ainsi, il est un microcosme.
Comme minéral, il a son ossature, sa roche mère. Elle soutient la charpente de tout son corps. À sa mort, tout va disparaître sauf ses os. Que penser de la fracturation de la roche mère de la terre pour aller chercher gaz et pétrole ? Essayez de perforer systématiquement le fémur et vous aurez la réponse.
Comme végétal, il a, entre autres, ses poumons qui sont comme un arbre inversé. La trachée et le larynx sont comme le tronc; les bronches sont les branches; les alvéoles sont les feuilles et elles ont le même rôle de purification et de nourriture ”céleste”.
Comme animal, il a sa musculature, son mouvement, son instinct, sa capacité d’adaptation à son environnement.
Comme humain, il a un cerveau de plus en plus complexe qui lui donne accès à des informations de plus en plus élaborées, à une liberté de plus en plus personnelle.
En somme, il n’y a pas d’incompatibilité entre créationnisme et évolutionnisme. Il s’agit de constater que le début est un germe unifié de tous les possibles et que ceux-ci doivent naître dans une histoire elle aussi interconnectée dans ses différentes étapes, moments. Ces changements s’opèrent selon une hiérarchie de plus en plus complexe et qui exprime une liberté plus ou moins grande liée à la nature même de ces différents organismes, de ces environnements où la vie s’incarne. Et, contrairement à tout fantasme d’éternité, toutes les matières vivantes ont un temps d’alloué pour leur pleine croissance. Avant le premier ‘’souffle’’ qui manifeste l’incarnation et après le dernier ‘’respir’’ qui signifie sa finalité, il y a de l’énergie qui est la vie même.
Le Fou Du Village