Culture, Tradition et Modernité

Il est courant de constater que le corps a plusieurs alliés pour assurer sa survie. Étant un univers complexe à plusieurs centres d’opérations, il lui  est aussi essentiel d’avoir une logistique à la fois souple et sûre pour assumer et coordonner l’ensemble. Tous les mécanismes de ce microcosme doivent occuper leur place et leur rôle pour assurer l’équilibre de ce tout organisé. Et si, par malheur, une structure ou une fonction se développent selon un mode tout personnel ou individuel, nous observons une néo-vie qui finira par détruire ou tuer l’intégralité et la totalité du corps. Ce sera le cas du cancer: une individualité qui se développe au détriment du tout, le corps.

Pour assurer la pérennité de ce corps, en dépit de l’usure du temps, du vieillissement; d’accidents; de maladies dégénératives; il pourra compter sur deux systèmes intégrés et complémentaires: la digestion et l’Immunité. Le premier fournira tout ce qu’il faut en nutriments pour alimenter et rejeter les déchets ou superflus. Le second assurera  la protection contre tout corps étranger qui serait incompatible avec lui. En cela, il est la base biologique de notre identité.

Au plan sociétal, il y aurait le même phénomène pour garantir la survie de ce corps collectif. Tout repose principalement sur la culture et la tradition. En lutte contre la modernité.

Pour ce qui est de la culture, nous parlons d’un ensemble de connaissances acquises, nécessaires à tous pour la création et la survie d’une collectivité. Le tout aboutira à des formes de comportements qui se retrouvent chez tous. Parfois, on se réfère également aux traits intellectuels et artistiques de ladite civilisation. En soi, une culture est comme une imprégnation qui se construit très tôt et perdure dans le temps en laissant des traces identifiables. Cet apprentissage se fera principalement au contact de la mère. Car, selon les traditions, le féminin est considéré comme ‘’ l’école vivante ‘’. Et c’est le féminin qui fait les mœurs, ces coutumes, ces habitudes de vie qui visent  la pratique de ce qui est bien et l’évitement de ce qui est mal. Ces règles ne sont pas établies par les lois.

Quant à la tradition, elle serait une pratique transmise avec les années, par la parole et surtout le modelage. C’est une manière de penser, d’agir qui est un héritage du passé. Selon les traditions, ces codes sont donnés par les parents dès le jeune âge, mais,  le masculin prendra de plus en plus d’importance quand viendra le temps de quitter le nid familial pour affronter la société et ses règles. Car, il est dit que le masculin, en tant qu’autorité vivante,  fait les lois. Celles-ci expriment un idéal, une norme qui devient, avec le temps, un ensemble de règles obligatoires pour tous, dictées par la conscience et la raison, sanctionnées par l’autorité souveraine d’ un gouvernement dans son volet législatif.

La modernité , elle, réfère au contemporain, l’actuel, aux progrès récents. En cela, nous subissons tous des pressions pour être de notre temps. Mais, force est de réaliser que ce qui est de fait proposé n’est souvent qu’une mode, l’effet d’une propagande, d’une publicité qui finira par laisser place à autre chose pour nous inciter à ne jamais cesser de consommer objets, idées et tout ce qui nous éloigne de nous-mêmes. En y perdant toujours plus de notre être, de notre stabilité. Pourtant, la  culture et la tradition nous disaient qui nous étions. 

Le Fou Du Village