La Démo(n)cratie

Nos pères parlaient de la démocratie comme d’un type de gouvernance où le peuple exerçait sa souveraineté. Dans un tel contexte, la société était libre et égalitaire car les intérêts de masse étaient favorisés. Il en résultait un gouvernement avec, par et  pour le peuple. Les élections et référendums étaient des moyens supplémentaires qui pouvaient réguler les décisions prises par les dirigeants, par  les représentants de la population.

Jusqu’à maintenant, tous les élus, tous les citoyens considéraient cette doctrine comme un absolu fondamental, incontesté et certain. C’était comme un dogme laïque. On se faisait même des guerres pour l’implanter partout chez les retardataires. Que de génocides, que d’ethnocides ont été justifiés par cette idéologie.

Or, force est d’admettre que, depuis des décennies, de petits et gros esprits malins se sont amusés à tourmenter ces bonnes gens, leur belle démocratie. Médias-propagandistes,  financements occultes, opportunistes de toutes sortes, boîtes à élection…etc. Les démons se sont invités à la fête et ont falsifié le jeu, les règles.

Il était dit que l’impunité autorisait les crimes, que l’exemple des grands autorisait les vices. C’est ainsi que de la démocratie a glissé vers l’autoritarisme puis vers le terrorisme d’état. 

Bien pire, dans plusieurs pays, il y a réellement une négation totale de la différence, de l’altérité qui sont remplacées par une identité renouvelée et indifférenciée. Il faut obéir et se soumettre à l’autorité auto proclamée, à son idéologie de gouvernement mondial, de grand reset, de transhumanisme. Toute opposition organisée est ‘’muselée’’, ridiculisée dans les grands médias subventionnés. Les gouvernants s’accaparent la totalité des pouvoirs au détriment des libertés individuelles et ce, au nom d’un autre absolu: l’État et sa sécurité.

Et cela est favorisé par un parti unique. Dans notre pays, il faut savoir, selon un haut dirigeant du Forum Économique Mondial, que la moitié du cabinet du premier ministre est sous la gouverne de Davos, via son young leader. Où  est leur autonomie?

Bien plus, en vertu d’un accord dit secret, le chef de l’opposition a accepté d’appuyer le premier ministre inconditionnellement jusqu’en 2025. Où est son pouvoir discrétionnaire?

Dans ce contexte, il n’y a pas de parti unique mais c’est tout comme. Et l’autorité suprême est remise dans les mains du même homme.  Ça ressemble à une dictature filigranée.

Pour en arriver là, les deux complices ont passé outre la décision du peuple, le premier ministre ayant reçu un mandat minoritaire, outre la décision respective de leurs électeurs, outre la représentativité de leurs députés et ministres, outre le rouage sacré de la démocratie, outre la tradition parlementaire. Ils ont fait ça en catimini, en vrais magouilleurs. 

Le Fou du Village