Quelqu’un a dit un jour que si Dieu avait créé l’homme, celui-ci le lui avait bien rendu. Beau jeu de mot qui en dit long sur notre lien mutuel possible avec notre Créateur. Un autre avait vu un rapport étroit entre la relation que nous avons eu avec notre propre père terrestre et notre conception d’un Dieu aimant ou sévère, presque cruel. Et ce sont les sciences religieuses qui le confirment, non la révélation. Enfin, de tout temps, des personnes ou des institutions se sont présentées comme les seules médiatrices possibles entre Lui et nous.
De fait, qu’en est-il depuis tous ces millénaires ? Il y eut de nombreuses tentatives pour essentiellement dénier ou nier notre nature profonde en tant que segment du divin. Tout simplement, on ne veut plus croire que notre Créateur est notre père à tous et à toutes et que, de ce fait, on est tous et toutes ses enfants.
À commencer par ses dignes représentants auto-proclamés. Ces gens qui ont créé littéralement des religions souvent sans lien réel avec Dieu et qui se sont avérés être de vrais instruments de pouvoir. Beaucoup de richesse, dogmes rigides, alliances nombreuses et serrées avec d’autres instances de contrôle plutôt laïques.
Pour cette tyrannie ecclésiastique, Dieu n’a jamais été rien de plus qu’un mythe qui lui a été fort utile. Créer partout une véritable toile sous de grands apparats pour asservir les populations et effacer toute dissidence. Hors des églises, point de salut. De véritables génocides du corps, ethnocides de l’âme et de l’esprit des peuples. Ne laisser que des coquilles vides, des morts-vivants à la dérive qui n’ont plus d’autre choix que de se soumettre à leurs nouveaux maîtres.
Certains ont voulu résister et entreprendre une démarche à rebours pour redécouvrir leur réelle identité. Le travail est long, pénible et souvent incertain. On dirait que l’énergie n’y est plus avec autant de force et pour un court laps de temps seulement, celui de la mémoire.
Dieu est-il mort ? Plusieurs ont choisi de ne plus y croire et de s’en limiter à ce qu’ils peuvent voir, la matière. Et en ce qu’ils vont pouvoir créer d’eux mêmes avec leur intelligence, leurs sciences et leurs technologies. Pour eux, l’homme est dieu. La vérité, le bonheur ne sont plus des absolus mais des œuvres strictement humaines. Quitte à couper court à toutes autres prétentions.
Pour ce laïcisme athée, nous n’avons plus besoin de héros mythiques, d’idéaux qui appellent au dépassement. Nous allons créer notre propre catéchisme, notre propre histoire, nos propres critères de réussite. Et surtout, ne compter que ce que nous pouvons observer, mesurer, quantifier. Le virtuel peut bien s’inviter s’il est uniquement créé et complètement au service des ‘’élites ‘’ que nous sommes. Pas d’âme, d’esprit, de libre-arbitre, juste ce qui reste à nos pas.
Heureusement, avec tous ces ratés, plusieurs prennent de plus en plus conscience de cette matrice millénaire omniprésente. Celle qui a systématiquement et consciemment posé des voiles sur notre vraie nature divine, celle qui nous a fait miroiter de fausses sciences, celle qui nous a présenté de faux maîtres, celle qui nous a ouvert des voies qui ne mènent nulle part. Les événements se précipitent et la lumière est de plus en plus présente. Une nouvelle terre pointe à l’horizon.
Le Fou du Village