‘’ Une vie ne vaut rien…
En temps trouble, une mort est toujours dramatique mais un million de morts n’est qu’une statistique. Cette observation de Staline rejoint la réflexion de plusieurs grands stratèges pour qui l’hécatombe est le prix à payer pour l’atteinte de leurs objectifs. En fait, les gens du terrain, qu’ils soient simples soldats ou citoyens, ne sont que des pions sur le grand échiquier de ces joueurs cupides.
L’indifférence tue tout autant. Combien de nécessiteux, de sans abri rencontrons-nous tous les jours sans jamais les considérer. Nous tournons les yeux pour ne pas voir cette misère. Cela ne nous concerne pas parce que ces gens sont pris en charge par les services publics ou privés. Et nos dons annuels suffisent à nous donner bonne conscience. Pour plusieurs, ces gens sont des sous-humains et ne méritent pas davantage que la survie.
Par ailleurs, on parle bien de naître et de mourir dans la dignité. Mais quand ce triage s’étend à tout ce que nous croyons inutile et coûteux, le bon discours change. Il n’y a plus de projet vivant qu’est l’enfant ni de savoir vivant dans toutes ses expériences d’une vie. Les deux deviennent plutôt des embarras ou des ‘’bouches inutiles’’.
Que dire de ces projets écologiques qui ne sont de fait que la destruction pure et simple de la nature. Chemtrail, projet Haarps, la chimie au service de l’agriculture et de l’alimentation, ogm etc. Le jardin est devenu un marais et mon ami le bouleau se meurt. Mais qui s’en préoccupe quand ça ne nous touche pas encore? Et le bouleau de répondre: ‘’Ca viendra !’’
Il y a aussi cette confusion quant aux genres. Le masculin et le féminin sont inscrits dans nos gênes depuis le tout début et sont complémentaires. Ils étaient essentiels à la pérennité de l’espèce humaine mais aussi comme une initiation pour un retour à notre identité et unicité propres comme genre humain. Mais voilà qu’ils sont maintenant confondus et parfois presque ennemis. Le féminin est devenu féministe et égal de l’homme. Le masculin est devenu inutile, n’a plus aucune autorité liée à une dominance souvent confondue avec la domination. Le féminin et le masculin sont maintenant deux solitudes. Et leurs enfants sont en présence de modèles de moins en moins signifiants, empruntés pour une bonne part à des ‘’fantasmes’’ qui contribueront à les confondre toujours davantage.
La propagande, les sondages, les médias de masse etc. sont des moyens efficaces pour formater les individus qui ne veulent pas penser par eux-mêmes, et ainsi assurer leur contrôle en leur disant ce qu’est la réalité, la vérité qu’ils doivent partager entre eux. En faisant ainsi appel au groupe, à notre conformisme; on tue notre unicité, notre mission réelle.
…mais rien ne vaut la vie’’.
La vie veut vivre. La brindille d’herbe me l’a encore dit ce printemps. Elle était entourée de ses semblables, en plein milieu de nulle part et en toute humilité, sans prétention aucune. Elle s’ancrait dans les forces du sol et s’abreuvait à l’eau tombée du ciel en même temps que la chaleur de son dieu le soleil. De même, les voiliers d’outardes et d’oies blanches qui obéissaient aux lois immuables de la nature et se déplaçaient en s’encourageant dans leur propre langage vers de nouveaux pâturages. Ainsi, les individus et leur espèce dureront pour vieillir au bout de leur âge.
Le miracle de la vie se poursuit dans la naissance d’un agneau, d’un poulain, d’un humain. Qui assiste à ces moments vibrants vit un temps de grâce. Et le féminin y retrouve son sens profond, sa véritable mission qui est de donner la vie et un plus de vie. Car si l’être qu’elle a littéralement fabriqué dans ses entrailles survit, c’est d’abord grâce à ses soins et, en complément, à tout son entourage.
Pour conclure, force est d’admettre que si la vie se meurt en agriculture, en société, en famille, en nous, c’est que l’on a pris une distance, sinon une coupure, entre nous et la nature, entre la nature et son Créateur. Nous sommes passés d’un statut de gardien et de jardinier à celui de prédateur et d’abuseur. Il est temps de cesser notre course vers les chimères et pour notre seul profit. La perte de notre âme est un véritable drame.
( Hommage à André Malraux )
Le fou du village