Comme on l’a vu dans les textes précédents, la médecine et le médecin se sont éloignés de plus en plus de leur serment et promesses pour se fondre dans un système étatique devenu un ministère calqué sur les autres appareils gouvernementaux.
Et il y a plus. Avec le temps, le complexe pharmaco–industriel s’est retrouvé au premier plan, s’imposant comme un intervenant incontournable sur qui tout repose ou presque. La pharmacologie a supplanté graduellement l’acte médical devenu à bien des égards obsolète. Plusieurs médecins n’ont plus qu’un carnet de prescriptions devant eux comme sources de référence. Bien sûr, pour avoir une formation continue, ils ont la visite ponctuelle d’un commis-voyageur qui les renseigne sur les nouveaux produits disponibles, avec quelques échantillons ‘’pour les tester’’ et quelques cadeaux pour leur disponibilité. Sans être méchants, plusieurs sont maintenant des ‘’pushers’’ haute gamme, de bonne foi, innocemment. Sinon, comment expliquer que l’ordonnance la plus répandue, toute exception confondue, soit la prescription des antidépresseurs aux enfants ?
De plus , pour compléter les misères médicales, il faut considérer l’importance des services judiciaires dans le jeu. Craignant des poursuites pour mauvaise pratique, les médecins ne se risquent plus à faire des diagnostiques sans d’abord prescrire de multiples examens coûteux et parfois inutiles au plan clinique. Avec le temps, ils finissent par ne plus se faire confiance dans leurs intuitions, inductions et déductions. Et cela contribue à des délais dans les soins et à une suroccupation des locaux, des civières.
Allons encore plus loin dans la dé-responsabilité du patient et de son médecin dans le choix des soins et de leur application. Dans certains secteurs, on propose des tests génétiques ou autres pour évaluer l’évolution de la maladie dans un futur virtuel: ‘’ Il est possible que…’’ Toutefois, on propose déjà des interventions pour éviter ces possibles tout en ayant soin de donner un libre choix au patient. Cela peut aller jusqu’à l’ablation d’un sein en prévision d’un cancer probable selon un pourcentage défini par le fameux test génétique sans tenir compte, bien sûr, de l’épigénétique, c’est-à-dire de l’influence du milieu et de l’individu lui-même. De fait, autant le médecin que son patient sont dé-responsabilisés, préférant se référer au test et au protocole déjà prévu.
Ajoutez à cela que le médecin a aujourd’hui plein de ‘’professionnels’’ de la santé qui ont leur chronique sur les réseaux sociaux ou les médias et qui servent de référence à la clientèle. Cela agace par des questions de plus en plus nombreuses et parfois plus ou moins pertinentes. Quand ce n’est pas carrément des suggestions de traitement.
Enfin, lors de la covid, il était évident que les médecins, comme les pharmaciens, se faisaient dicter des interdits de la part des gouvernements, de leurs bureaux professionnels, pour guider et imposer leur pratique. Dans le cas de désobéissance ou de dissidence, le ‘’coupable’’ se voyait imposer des amendes, des défenses de pratique ou carrément des radiations et cela, même s’il avait raison. La médecine, la ‘’science’’ était alors au service des politiques pour assurer obéissance et contrôle des populations.
De fait, ce n’est là que quelques points majeurs pour expliquer la catastrophe médicale et comment la profession a perdu beaucoup de sa crédibilité auprès de larges segments de la population. En somme, Hippocrate se retournerait dans sa tombe s’il voyait comment la médecine évolue dans la théorie et la pratique. Mais surtout dans l’utilisation qu’on en fait dans les laboratoires, les propagandes et comment certains des confrères en ont oublié son Serment. De disciples d’Hippocrate, certains sont devenus ‘’Hypocrites’’ et sont persuadés qu’ils contribuent à bonifier l’humain pour offrir de meilleurs soins, en faire un HOMO DEUS, sinon un robot organique.
Le Fou Du Village