Dans l’histoire de l’humanité, il est arrivé quelquefois que des personnages aient marqué leur époque et la mémoire collective. Certaines âmes élevaient tout ce qui était autour, d’autres entraînaient vers le bas. D’où l’importance de trouver notre centre et de ne pas nous écarter de notre axe de bien-être, de ne pas rater la cible de notre nature divine.
Ainsi, il était une fois une Cité des Lumières. Sa population était éveillée et se rendait régulièrement dans son lieu de culte séculaire, dans ses bibliothèques, ses salles de spectacles où Dieu et les anciens étaient présents et venaient les nourrir de toutes les façons. Il y avait aussi une Tour de guet qui permettait d’observer au loin et parer toute tentative d’attaque de l’extérieur. La vie y était paisible et faisait l’envie de toutes les régions.
À la mort du roi, un prince lui succéda.’’Le roi est mort, vive le roi’’. Beau, intelligent, un tantinet séducteur, il était la fierté de sa famille et de son peuple. Mais, avec le temps, un autre visage est apparu et tout changea. Une réelle pièce de théâtre dont il se disait le maître d’œuvre fit place à ce qui existait. Et quand un clown est invité dans un palace, ce n’est sûrement pas pour devenir un roi, mais le palace peut devenir un cirque.
En ce sens, il était un jour un dieu de l’olympe et tout était lumière; le lendemain, il était la bête de l’apocalypse qui s’annoncait et tout était ténèbres; plus tard, il était en guerre et se présentait comme le défenseur sans peur et sans reproche; il se disait populaire et invité partout mais la réalité était toute autre car il n’était bien que dans sa tête et ses fantaisies. C’est ainsi qu’il contrôlait toute manifestation de critique ou de réjouissance, lors d’épisodes quotidiens ou d’envergure; qu’il se promenait seul dans la ville pour ‘’saluer’’ ses amis imaginaires et faire décrire ses ‘’exploits’’ par des scribes en quête de privilèges. En cela, il répondait vraiment à cet énoncé qui affirmait: ‘’ La folie est une maladie de la croyance ‘’, au sens large et non seulement religieux.
De fait, il était comme un enfant tyrannique, dont les sujets n’étaient que les objets de ses désirs et délires. À preuve, cette façon d’affirmer quelque chose et son contraire presque dans la même phrase; d’agir une action et son contraire sans aucune séquence de continuité. En somme, tout se passait comme s’il n’était pas ‘’construit’’, une agénésie morale, du sens critique et un jugement déficitaire. Il était comme un enfant narcissique, pervers et polymorphe. Tout était faux, mensonge, inversion accusatoire. Cet état de fait confirmait que le royaume qui était conduit par un enfant ne pouvait s’attirer que des malheurs. Surtout si son tuteur ne visait que ses intérêts propres de manière autoritaire, sans tenir compte de son ‘’pion’’ qui n’était pas roi et donc, ne pouvait mettre en échec que son propre peuple. Cet enfant-roi refusait de vieillir, de grandir, de maturer. Et surtout pas de femme ni de descendant qui pourraient venir troubler son rêve de toute-puissance.
Avec le temps, il se retrouvait de plus en plus seul. Citoyens et collaborateurs ne suivaient plus son spectacle et l’abandonnaient. Les faits devenaient évidents: trafic humain et d’enfants, pédocriminalité ouverte, mercenaires assurant l’ordre, services de santé et d’éducation répondant à ses seules attentes. De fait, ses soutiens n’étant plus que la drogue et la propagande, le pronostic prévisible ne pouvait être que la paranoïa pour le roi-pion et la résistance pour le opprimés.
Le fou du village